La biographie de Maria Montessori
Elle nait en Italie en 1870, dans la province des Marche, dans le village de Chiaravalli, sur l’Adriatique. Sa pédagogie s’est construite avec son propre cheminement professionnel et personnel, elle l’a perfectionnée tout au long de sa vie.Ses parents déménagent à Rome pour lui donner une meilleure éducation, dans de meilleures écoles. Elle est très attirée par les mathématiques, et décide de faire des études d’ingénieur vers l’âge de 15 ans. Elle ne termine pas et décide d’aller à la faculté de médecine. Elle doit se battre pour devenir l’une des premières femmes médecin en Italie.
En 1896, diplômée docteur en médecine et en 1897, licenciée en biologie, philosophie et psychologie. Elle a toujours été une chercheuse en pédagogie, mais n’a pas été beaucoup en position d’enseignante, à part pour observer et faire des recherches. Au cours de ses études de médecine, elle fait un stage en psychiatrie, qui fut sa première rencontre et son premier choc avec les enfants. Ce lieu accueillait des malades mentaux, enfants et adultes, qui vivaient dans la promiscuité. Son premier travail a été de faire séparer les enfants des adultes. Elle a observé les enfants, et constaté que les enfants étaient désœuvrés et qu’ils étaient déshumanisés, enfermés dans des pièces vides et étaient considérés comme des animaux.
En 1898, après deux ans comme psychiatre à la clinique de Rome, au premier congrès pédagogique italien à Turin, on lui demande de rendre compte de ses recherches. Elle déclare que les malades mentaux, « les idiots », ne sont pas des hors la loi, ils ont des droits, ils ont droits à tous les bienfait de l’instruction, pour retrouver une dignité humaine.Elle dit que la solution est peut-être plus pédagogique que médicale (qui consistait à la camisole et à l’enfermement).
En 1904, elle obtient une chaire d’anthropologie à l’université de Rome. Le ministre de l’éducation, lui confie la responsabilité de l’école orthophrénique, pour des enfants déficients, en plus de son travail à l’hôpital. Elle s’intéresse à ce qu’on fait les autres, dont Itard et Séguin, deux médecins Français. Ils avaient élaboré un matériel sensoriel de rééducation, car l’éducation de l’intelligence devait passer par le développement et le raffinement sensoriel. Pour Séguin, il fallait d’abord éduquer le mouvement chez l’enfant, le développement musculaire et des sens.
Elle traduit en Italien, le rapport d’Itard sur Victor l’enfant sauvage de l’Aveyron. Elle met à disposition des enfants du matériel élaboré par Itard et Séguin, et en peu de temps permet de présenter les enfants de son école au diplôme de fin d’étude primaire. Non seulement ils ont eu leurs examens, et souvent mieux que des enfants dits « normaux ».
A Rome dans le quartier de San Lorenzo dans un quartier insalubre, le maire de Rome, demande à Maria Montessori de s’occuper des enfants de moins de 6 ans qui trainaient dans les rues.Elle finit par accepter, par soucis de voir ce qu’on peut faire avec les enfants dits « normaux ».
En 1907, elle ouvre la première « maison des enfants, Casa dei bambini en italien », et apporte déjà le concept de lieu de vie et non pas d’école. Sa première action, a été defaire construire des tables et chaises à la taille des enfants, la liberté de mouvement de l’enfant devenait possible.Si l’enfant est laissé libre et qu’on lui propose des activités, il va alors s’orienter de lui-même, elle découvre le phénomène de l’attention et de la concentration.Elle se décentre alors de son souci d’instruction, et va vers s’intéresser le développement du potentiel humain. Elle va donc reconsidérer le matériel, développe le matériel de vie pratique, et celui d’Itard et Séguin qui était fait pour développer l’instruction. Le matériel de vie pratique, son objectif premier est de développer la concentration de l’enfant en se connectant à la réalité.
En 1909, elle écrit la première version de la pédagogie scientifique et donne un cours pour former des maîtresses Montessori. En 1913, elle fait son premier cours International à Rome, avec plusieurs centaines d’étudiants du monde entier. Elle commence à voyager, et créer des centres de formations, elle se met à transmettre mais arrête du coup les recherches.
En 1929: création de l’association Montessori International (AMI), au Danemark, mais le siège social est à Amsterdam, elle sera présidente jusqu’à sa mort. En 1939: elle est invitée en Inde, elle y dispense des cours, devant de très nombreux étudiants, souvent des femmes qui venaient avec leurs bébés.
A son retour en Italie, elle élabore un programme pour les 0-3 ans avec Adèle Costa Gnocchi, en 1947.
Elle meurt en 1952, à Norwig, en Hollande.